Lors de notre entretien avec Hildegund Amanshauser, directrice de la Kunstverein de Salzburg, nous abordons la question de la nouvelle situation politique en Autriche et de ses conséquences pour les lieux d’art contemporain souvent lieux de contestation politique.

Elle nous explique que les crédits attribués à son institution ont diminué depuis l’arrivée dans le gouvernement de membres du parti d’extrême droite de J. Haider. Cependant, cela n’a pas eu de conséquences ni sur sa programmation ni sur la fréquentation de son centre d’art. En effet, d’une part, le contexte local a toujours été très conservateur, donc peu intéressé par l’art contemporain et d’autre part, elle a toujours situé son action dans une perspective internationale ce qui lui permet de ne pas être trop tributaire tant des aléas politiques que du public local.

Revenant sur les spécificités de son statut, elle nous confie apprécier, surtout à l’heure actuelle, être une petite institution indépendante, soutenue par une association et des contributions privées, plutôt qu’une institution dépendante du gouvernement et de ses crédits. Cela lui permet d’avoir un champs d’action large et libre et peut-être plus de flexibilité et de réactivité que certains de ses collègues autrichiens. Enfin, elle nous conseille certains lieux, qu’elle estime être les plus dynamiques en Autriche : la Secession et la Kunsthalle à Vienne, et la Kunstverein à Graz.

> Site web du Kunstverein de Salzburg