Bernard Bazile (1952, Paris)
À partir de signes quotidiens, Bernard Bazile s’approprie les codes du monde de l’art et de son histoire. Nous partirons des affiches de minitel rose, et des livrets de coloriage pour enfants It’s O.K. To Say No (parmi les premiers livrets de prévention américains contre les agressions pédophiles), qui ont servi, il y a une dizaine d’année, à ses travaux.

Ursula Biemann (1955, New York/Zürich)
Ursula Biemann utilise la vidéo et diverses méthodes de recherche afin de mettre en évidence des problèmes sociaux et politiques liés à la globalisation. Ici seront présentées la vidéo Remote Sensing (à la fois documentaire sur le marché sexuel et topographie des déplacements de la prostitution à l’échelle mondiale) et une sélection d’interviews tirée de ses travaux.

Monica Bonvicini (1965, Berlin, Los Angeles)
Avec un travail protéiforme (du questionnaire adressés à des ouvriers des travaux publics, à la vidéo), Monica Bonvicini interroge les identités sexuelles à partir de l’histoire de l’art et de la société contemporaine, notamment dans leurs rapports à l’architecture et au design. Nous présentons les travaux préparatoires aux deux versions d'Eternmale, (un environnement interactif et olfactif), et à un détournement de calendrier mural, créé à partir de dessins, d’encarts publicitaires et de vieux magazines masculins découpés.

Carol Bove (1971, New York)
Carol Bove développe un travail de dessin et de mise en espace de publications érotiques, naturistes, féministes caractéristiques de la fin des années soixante et soixante-dix. Nous présentons des reproductions de ses dessins, avec les illustrations de magazines de l’époque qui les ont inspirés.

Tom Burr (1963, New York)
Avec un vocabulaire minimaliste (forme, couleur, matériaux) afin de montrer le potentiel politique et critique d’une œuvre d’art, Tom Burr utilise la photographie et la sculpture pour relier son travail aux espaces publics et à l’intime. Dans Black Bulletin, il épingle ensemble des images cinématographiques tirées du milieu homosexuel ainsi que des photos d’œuvres minimalistes dans le but de les " réencoder " à travers de nouveaux parallèles esthétiques.

Jeff Burton (1963, Los Angeles)
D’abord photographe de plateau pour des films pornographiques, Jeff Burton s’est très vite intéressé, dans son travail artistique au milieu de l’industrie de ce cinéma. Il montre la minutie de la mise en scène liée à ce type de représentation du sexe à travers la " sexualisation " des objets et des décors. Dans l’exposition Xeros, Jeff Burton sera présent au travers d’une série d’épreuves et de planches contact qui sont à l’origine de ses photographies et de ses livres.

Alain Della Negra (1975, Tourcoing)
Alain Della Negra travaille surtout la vidéo au sein de l’École du Fresnoy, en détournant les codes télévisuels et cinématographiques. Ses jeux sur le langage interrogent les conditions de la communication aujourd’hui. Nous présentons son film Dropping out (en omettant), ainsi que les différents scripts qui ont servi aux acteurs.

Michel Dorais (1954, Québec)
Michel Dorais est professeur et chercheur en sciences sociales à l’Université de Laval, Québec. Il a notamment conduit des travaux sur la violence envers les femmes, le suicide chez les jeunes hommes homosexuels et bisexuels et les stratégies des jeunes travailleurs du sexe face à la transmission du VIH. Ses réflexions sur la diversité sexuelle s’incluent également dans un travail de militant dans des associations pour le bien-être des gays et des lesbiennes. Nous l’avons invité pour ses recherches sur la bi-spiritualité, une tradition amérindienne, où les couples formés de deux personnes de même sexe vivaient parfaitement intégrés dans la société.

Christelle Familiari (1972, Paris)
Depuis sa pièce réalisée à l’occasion de son diplôme à l’ERBA de Nantes, le travail de Christelle Familiari repose sur un certain engagement physique (personnel) et provocateur. Elle joue sur les notions de désir, de libido, et les aborde d’un point de vue cynique. Dans le projet Xeros, elle présentera une série de reproduction de dessins préparatoires de quelques-unes de ses performances.

Johnny Jensen (1965, Copenhague)
Johnny Jensen est engagé depuis plusieurs années dans un travail confrontant privé et public au travers des sexualités, et de leurs pratiques. Dans ses séries Meeting places, il photographie des lieux spécifiques où l’on peut pratiquer certaines sexualités : l’espace public, avec les parcs jonchés des restes de la nuit (mouchoir, étui de préservatifs, etc), mais aussi l’espace semi-privé avec les cabines de sex-club. Pour sa participation à notre projet, il présentera des images issues de ces séries.

K8 Hardy (1977, New York)
K8 Hardy est diplômée du Smith College depuis 2000 en Women’s et Film Studies. Depuis ses 19 ans, elle réalise des films super 8 et vidéo. Ses différents travaux portent sur des questions identitaires féministes et queer. Elle a notamment réalisé en 2001, en collaboration avec Therine Youngblood, la vidéo Semiotics Of The Bitchin’, que nous allons présenter. Il s’agit d’un remake du film de Martha Rosler Semiotics Of The Kitchen (1975).

Nadine Norman (1964, Paris/Montréal)
À travers des installations, des œuvres multimédias, ou des performances, Nadine Norman implique et questionne le visiteur à la fois sur les mécanismes du commerce sexuel et sur le rapport à l’autre. Nous avons sélectionné des extraits des cahiers de confidences/journaux intimes rédigés par les comédiennes de la performance Call Girl Project, qui a eu lieu pendant l’hiver 1999/2000 au Centre Culturel Canadien à Paris.

Marion von Osten (1963, Zurïch/Berlin)
Artiste, essayiste, mais aussi commissaire d’exposition, Marion von Osten a notamment organisé les manifestations Sex & Space I et Sex & Space II, à Zürich et à Graz, plateaux de discussion et de mise en question de la sexualité dans ses rapports avec l’espace, où pouvaient intervenir artistes, intellectuels, architectes ou encore acteurs sociaux. Nous incluons une traduction partielle d’un de ses essais, et des statistiques, des illustrations, qui lui servent de source.
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Planning Familial de Grenoble
Issu d’une activité au départ clandestine, le Planning Familial de Grenoble est le premier à ouvrir officiellement en France en 1961. Depuis son équipe n’a cessé de militer, entre autres, pour la liberté de disposer de son corps (pilule contraceptive, IVG,). Nous nous sommes particulièrement intéressés à la campagne de sensibilisation de 1984. Cette année-là, le Planning Familial a décidé de parler d’amour en 3 par 5 mètres sur les panneaux d’affichage de la ville et d’investir les encarts publicitaires de la presse locale, avec des slogans qualifiés à l’époque par les détracteurs de choquants. Cette campagne a fait l’objet d’un procès pour outrage aux bonnes mœurs gagné par le Planning Familial.

Mickaël Tramoy (1978, Lyon)
Utilisant différents médiums tel que la photographie, la sculpture et la vidéo, son travail traite essentiellement du milieu homosexuel (boîtes de nuit, backroom et lieux de rencontre dans les parcs). Une reproduction de sa pièce Cruising, un plan d’architecte à deux niveau, lieu utopique de rencontre, sera présentée.
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Marnie Weber (1959, Los Angeles)
Utilise la vidéo, le photo-collage et des sculptures pour mettre en scène des récits oniriques. Nous présentons des photographies de ses archives : essentiellement des corps découpés dans des magazines pornographiques qu’elle insert dans ses collages.