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Un voyage en Autriche, du 29 octobre au 4 novembre
2001, fut l’occasion de nous rendre compte, par nous-mêmes,
de la situation d’une scène artistique étrangère,
au travers de rencontres avec un certain nombre de ses acteurs.
Ceux-ci (commissaires indépendants, responsables d’institutions,
artistes et même étudiants ou jeunes artistes à l’Académie
des Beaux Arts de Vienne) nous ont, lors d’entretiens programmés
ou non, expliqué, au regard de leurs positions et expériences
personnelles, quels étaient les problèmes liés aux
changements politiques de janvier 2000, une des problématique avec
laquelle nous souhaitions mener notre séjour.
En effet, aux problèmes habituels que chaque centre d’art
peut rencontrer, où qu’il soit en Europe (la question du public,
la question d’une indépendance relative vis-à-vis du
politique, etc…), les institutions qui défendent l’art
contemporain en Autriche font actuellement face à une baisse des
subventions publiques. Le gouvernement privilégie toujours plus
la mise en valeur du patrimoine historique, et en priorité l’architecture
classique de l’Empire Austro-Hongrois, ainsi que la musique, au détriment
des arts visuels contemporains.
En réponses à cette situation, les réponses restent
diverses suivant que l’on se trouve à Vienne (où la
majeure partie de la scène artistique est concentrée), ou
dans les villes de Bregenz, Salzburg ou Graz.
De plus, nous avons pu remarquer que le découpage de l’Autriche
en provinces autonomes (répartition de type " fédéral
", similaire à l’Allemagne) provoque une certaine inégalité
des régions selon la tendance politique du gouvernement local.
Au cours de ce voyage d’Ouest en Est du pays, nous avons pu aussi
nous rendre compte de la diversité des structures que proposait
la scène autrichienne et de son dynamisme :
- À Bregenz, nous avons visité le Kunsthaus.
- À Salzburg, nous avons rencontré Hildegund
Ammanshauser, directrice de la Kunstverein.
- À Vienne rendez-vous avait été pris avec Roger
Buergel, commissaire indépendant et critique au Museumsquartier,
Rike Franck, commissaire à la Secession,
Jessica Beer à l’Akademie
des Beaux-Arts, et Stella Rollig,
commissaire indépendant, ex-commissaire fédérale
autrichienne.
- À Graz enfin, nous avons pu rencontrer Tanja Gassler et Eva-Maria
Stadler de la Kunstverein.
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